Les traumatismes psychiques ont une importance centrale en psychologie. Presque tous les troubles psychiques résultent de blessures massives de l'âme. Ces blessures sont bien souvent le résultat de psychotraumatismes ou d'expériences d'attachement négatives. Les psychotraumatismes sont en règle générale la conséquence psychologique de la confrontation brutale d'un individu (ou ses proches) à une situation pouvant compromettre sa propre intégrité physique ou psychique. On distingue deux types de traumatismes : les traumatismes de type 1 sont des événements uniques et achevés, comme un accident de voiture ou un vol en pleine rue. Les traumatismes de type 2 sont des traumatismes récurrents, comme, par exemple, la détention dans un camp ou des violences sexuelles permanentes dans son couple par exemple. Un traumatisme peut être à l'origine du diagnostic d'état de stress post-traumatique (F 44.1) ou n'être qu'un facteur étiologique (causal) d'un autre trouble tel que le trouble borderline ou l'anorexie par exemple. Ainsi, un policier qui, lors d'une intervention, a été menacé ou blessé par une attaque au couteau et dont la vie était en danger, souffre d'un ESPT classique basé sur un traumatisme de type I. Une patiente borderline souffrant de boulimie résultant d'années d'abus de la part de son père (traumatisme de type 2) ne souffre pas d'un ESPT, mais d'un trouble post-traumatique.
Les résultats de récentes recherches ont démontré que les traumatismes se transmettent de génération en génération. Les enfants de survivants de l'Holocauste présentent des modifications de leur ADN dues aux événements traumatiques (les traumatismes sont donc transmis génétiquement et par l'environnement partagé des victimes).